[ Défi ] Alerte au renard ! { PV Nuage Démoniaque }

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Le bruissement des branches du repaire des guerriers me réveilla. La patrouille de l'aube sortait. Je me levai de ma couche de mousse et étirai chacun de mes muscles. J'étais encore un peu courbaturé du voyage encore récent, et l'ancien territoire, bien qu'il me rappelait sans cesse de sombres souvenirs, me manquait. Oui, j'aurais aimé y rester plus longtemps, mais les Bipèdes en avaient décidé autrement. Si seulement j'avais eu l'occasion de me confronter à eux, je leur aurais montré de quel bois je me chauffais ! Mais c'était désormais trop tard, et notre nouveau foyer était maintenant la Montagne Vulcane. Certains me diront que ce n'est pas enviable de vivre à côté d'un volcan, surtout pour mon clan, le Clan de la Lave. Mais, ce que les autres ignoraient, c'était que notre territoire était hostile par les dangers du volcan, et personne n'aurait idée d'étendre leur territoire si loin dans le nôtre. Et puis, je ne les laisserais même pas poser une de leur sale patte ici. Oh que non. Mon dernier crime remontait, certes, à celui de ma mère, Griffe de Couguar, aux Quatre Chênes, mais mes griffes étaient toujours aussi acérées, prêtes à tuer, encore et encore.. Quoi ? L'assassinat que je regrettais peut-être le plus ? Eh bien, celui de mon frère, Nuage de Saphir. Il ne faisait qu'écouter ce sac à puces de Nuage de Rubis, notre autre frère. Eh bien.. trêve de bavardages, j'ai des patrouilles à organiser, moi !

Je sortis en silence de la tanière des guerriers. Au dehors, la camp était quasiment déserr, à part quelques guerriers lève tôt. Un petit groupe de jeunes s'amusait à se lancer une proie. Je grognai intérieurement. Puis, une idée me vint... En jubilant d'avance, je me dirigeai vers ces malpolis. Ils n'avaient rien remarqué. Tant mieux. Je m'avançais jusqu'à être suffisamment proche pour les faire sursauter :

- Alors, on joue avec la nourriture, si précieuse en ce moment ? Et vous osez vous appeler des guerriers ? Vous ne valez guère mieux que des nouveaux-nés ! Vous avez mieux à faire ! Allez donner cette proie aux Anciens, et après, vous partirez pour une patrouille de chasse. Je les balayai du regard cherchant une contestation. Eh bien, qu'attendez-vous ? Au boulot, et sans aucune protestation !

Je me rendis à nouveau dans la tanière. J'appelai un guerrier confirmé et lui ordonna d'accompagner le petit groupe. Puis, je vis que la tanière était presque vide. J'en profitai pour me recoucher, hoistoire de reposer mes muscles encore douloureux...

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Ce matin comme tout les autres, je m'étais levé de bonne heure. Le sang battant les tempes. J'avais encore rêvé d'un chat aux yeux rouges et globuleux qui me harcelait de mots incompréhensibles. Je sortis de la tanière des apprentis et m'assit pour faire ma toilette. Mon petit corps était tout chaud et ma fourrure mouillé collée ma peau, j'entrepris d’effacer toute les traces de ma mauvaise nuit passée. Quand j'eut finit mon dur labeur, je me leva et partie en direction de la pile de gibier. Je choisit un tendre campagnol et m'étala sur le sol rocheux. Je mâche doucement la chaire fondante et laissa le sang glisser dans ma gueule entre ouverte. Le goût du sang me réjouissait. Trois jeunes guerriers sortirent de leur tanière et prendre une copieuse pièce de viande. Je fronça les sourcils, bien que je n'étais pas commode je pensa que même un chaton saurait que les plus grosses parts étaient gardées pour faire survivre les anciens. Je me raviva, après tout qu'ils soient morts ou vifs cela ne changerait rien. Je les fixa et vit le lieutenant arriver vers eux, sa allait barder. Étincelle Noire les fixa froidement du regard et articula:

"Alors, on joue avec la nourriture, si précieuse en ce moment ? Et vous osez vous appeler des guerriers ? Vous ne valez guère mieux que des nouveaux-nés ! Vous avez mieux à faire ! Allez donner cette proie aux Anciens, et après, vous partirez pour une patrouille de chasse"

Les trois mâles baissèrent la tête et se divisèrent, l'un partit vers la tanière des anciens avec les proies et les deux autres se postèrent devant l'entrée du campement attendant que le troisième revienne. Quand il revint enfin, la tête toujours face au sol. Les trois chats sortirent. Le lieutenant entra dans la tanière des guerriers et n'en ressortit pas. Je fixais l'endroit où le grand mâle avait disparut quand un mouvement du côté de la pouponnière attira mon regard. Une tâche rousse venait de pénétrer dans la tanière. Ce pouvait il que ce soit un chat du clan ? Il valait mieux que je vérifie par moi même. Je rentra dans la pouponnière et ce que j'y vis me choqua. Un renard se tenait devant cinq pauvres chatons terrifiés. Ils étaient sans leur mère, mais où étaient elles ? Je me poserais cette question plus tard, il est l'heure d'être héroïque. Je bondit sur le dos du renard et enfonça profondément mes griffes dans sa peau. Du sang gicla. Le renard se cabra et m'envoya cogner contre en mur, il s'approcha de moi et me mordit la patte avant droite de toute ses forces. J'hurla, les autres chats avaient du m'entendre et je pria pour qu'ils rappliquent vite, pendant ce temps je me releva difficilement, vacilla et retomba, le renard me mordit à nouveau la même patte mais je n'hurla pas. Me relevant j'utilisa le peu de force qu'il me restait dans les pattes arrières pour me projeter contre son cou et lui mordre jusqu'à sentir le sang se déverser lentement dans la bouche. Le renard essaya de me faire tomber mais je tins bon et resta accroché, avec mes pattes arrières je le griffais et avec mes pattes avant me maintenais sur son côté. Il était difficile de tenir avec ma seule patte utilisable et mes deux pattes antérieures ne trouvait pas d'appuies...

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Je me reposais paisiblement au centre de la tanière des guerriers. Le froid s'engoufrait légèrement à travers le rideau de l'entrée. Il me faudrait bientôt organiser des groupes pour reboucher toutes les failles, la saison des neiges commençait, il fallait prendre toutes les précautions contre le mal vert, si dévastateur, surtout après le voyage. En effet, des chats affaiblis, ne connaissant pas le territoire et très peu nourri pouvaient facilement attraper le mal blanc, qui pouvait se transformer en mal vert et bien pire encore... J'avais attrapé par la passé le mal vert, et bien que je ne sois pas du genre à me plaindre, je n'étais qu'un apprenti, et la mort s'était approché si près de moi que j'avais ressenti tout ce que mes victimes avaient ressenti juste avant de sombrer à jamais... Tout à coup, un horrible cri retenti. Je levai la tête aussitôt. Plus rien. Mais, en tendant l'oreille, on pouvait entendre de drôles de bruit, étouffés. Que se passait-il ? Était-ce encore un coup du trio ? Je sortis.

Le vent du matin me fouetta à nouveau le visage. La clairière était calme et déserte. Encore un de ces mauvais tour. J'allais retourner dans le repaire des guerriers lorsque j'entendis un sinistre grognement venant de la pouponnière. Il se passait réellement quelque chose. Je me dirigeai d'un pas décidé dans l'antre des chatons et de leur mère.

Au début, je n'aperçus qu'un des chatons. Il était blanc comme la neige, il se détachait bien sur l'obscurité. Mais, peu à peu, je vis une grosse forme rousse, un léger corps noir, et des petites boules de poils. Peu à peu, la terrible vision se forma dans mon esprit... Mon échine se hérissa et je faisais maintenant le double de ma taille habituelle. Un renard ! Un renard avait pénétré la pouponnière en l'absence de la mère des chatons. Nuage Démoniaque s'aggripait tant bien que mal au renard, et l'une de ses pattes avant saignait. Grognant et crachant, je bondit sur le goupil, toutes griffes dehors. J'atteris directement sur le dos de l'adversaire, aux côtés de l'apprentie noire. Une fureur s'empara de moi, et je plantai mes crocs dans la nuque de la bête jusqu'à sentir le sang qui coulait... Le sang... Cela faisait fort longtemps que je n'avais pas ressenti ce besoin, l'envie de tuer. Le côté maléfique en moi se réveilla et je sentis une puissance diabolique s'introduire en moi. Oui, cette sensation, je la connaissais bien, la dernière fois qu'elle était venue en moi, c'était lors du meurtre de Griffe de Couguar, ma mère de l'ancien Clan de l'Ombre. Feulant comme jamais, mes griffes déchiquetèrent avec force la chair du monstre. Celui-ci glapit de rage avant de nous éjecter, Nuage Démoniaque et moi. J'étais sur le point de repartir au combat lorsque je vis la patte l'apprentie. Elle saignait abondamment, et une sorte de flaque s'était formé au sol, composé du sang de la chatte et du renard. Ce dernier était sonné, ne savant quoi faire. Je m'approchai de la blessure de l'apprentie. Elle n'était pas belle à voir. Puis, j'aperçus les cinq chatons. Ils avaient l'air terrifiés, sous le choc. Je chuchotai à Nuage Démoniaque :

- Ça va aller ? Essaye de te relever et d'éloigner les chatons. Je vais distraire le renard...

Ce dernier n'avait pas encore repris ses esprits...

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Étincelle Noire pénétra dans la pouponnière furibond, il scruta la tanière et bondit sur le dos du renard toutes griffes dehors, il déchiqueta sa peau. La bête rousse était sonné et nous éjecta lui et moi contre l'un des murs de la pouponnière, ma patte me faisait mal et je n'arrivais pas à me relever, mon petit être fut remué par des soubresauts, non ce n'était pas la fin, ce ne pouvait pas être la fin, j'avais les yeux ouverts et la gueule béante, le lieutenant s'approcha de moi et me souffla:

"Ça va aller ? Essaye de te relever et d'éloigner les chatons. Je vais distraire le renard

-Oui sa ira mais je ne t'abandonnerais pas !"

Je me releva difficilement, à bout de force et miaula aux chatons:

"Sortez, filez dans la tanière des guerriers !"

Mes paroles prononcées, je me dressa face au renard et m'éleva sur les pattes arrières, le goupil reprit ses esprits et essaya de me percuter mais j'enfonça profondément mes pattes arrières dans le sol et posta mon poids à l'avant. Mes yeux virèrent au doré et du sang sortit de ma gueule, la bave au coin de la lèvre je planta crocs et griffes dans la bête rousse et griffa, griffa sans cesse, je mordis plus fort, griffa plus profond, grogna, rabattit mes oreilles et laissa couler le sang dans ma gueule. Je mordis encore plus fort et griffa toujours plus profond, le sang giclait dans tout les sens, ma fourrure ruisselait de sang mais ce n'était pas le mien. Je repensa au chat qui hantait mes rêves, à ses yeux globuleux, à ses dents sales, à sa bave. L'envie de tuer cette animal s'empara de moi et je retira mes crocs de son dos pour les enfoncer dans sa gorge. Et quelque chose d'extraordinaire ce produisit, ma mâchoire se resserra et le renard tomba au sol, son corps rebondit une fois et du sang s'échappa de sa gueule, ses yeux étaient vitreux. Il était mort ! Je me tourna vers mon lieutenant stupéfait mais je continuais à perdre du temps, je tomba comme le renard et ma tête tapa le sol. J'avais eut la chance du débutant, dans ma vie je n'avais tué qu'un renard avec l'aide de mon père, celui ci était encore jeune, j'aurais dit neuf ou dix lunes et il était déjà en piteux états quand il est arrivé, de plus Etincelle Noire n'a pas arrangé les choses et j'ai finit, c'était le coup de grâce, il se défendait à peine, je rechigna. J'aurais préférer tuer le renard seule. Une petite voix dans ma tête me murmura: Tu croyais vraiment y arriver ? Non c'est vrai, j'étais nul et je n'avais fait que passer derrière tout le je n'étais pas encore tout à fait morte mais je pouvais le devenir...

[HRP: merci ambry, bonne journée, givry le renard est à moitié mort et ne tient plus sur ses pattes je peux le tuer, c'est pas du tout un super cat.]

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Nuage Démoniaque se secoua et me répondit d'une voix forte :

- Oui ça ira mais je ne t'abandonnerais pas !

Quelle naïveté ! Quelle loyauté ! On voyait bien que c'était l'apprentie d'Étoile Ambrée. La chatte noire se releva non sans grimace et cria aux chatons tandis que je me postai devant le renard, plus menaçant que jamais.

- Sortez, filez dans la tanière des guerriers !

Si je tuais le renard, tout le mérite me reviendrait. Tout le monde me prendrait à nouveau comme un chat loyal, digne de confiance ! Toute trace de traîtrise de ma part s'évaporerait comme neige au soleil. Le chef serait fière d'avoir un tel lieutenant. Oui... Il fallait juste que je plante mes crocs dans sa gorge. Je grognai et me préparait à bondir lorsque Nuage Démoniaque se plaça devant moi et bondit sur le renard, qui voulait s'attaquer à une prise facile. Elle le griffa, le mordit sauvagement, avec une telle férocité. Je voyais la bête défaillir. Non ! Ce n'était pas possible ! Ma victime, tuée par une apprentie têtue ! Le goupil s'effondra. Une lueur de fierté brilla au fond des prunelles dorés de la chatte noire, avant qu'elle ne s'effondre à son tour. Elle était morte.

Quelle idée de s'attaquer au renard seule ! Pourquoi ne pas m'avoir laissé faire ? J'avais déjà tué pour moins que ça dans ma vie ! Je me dirigeai vers la sortie, pour annoncer au clan que j'avais tué le monstre et que Nuage Démoniaque avait péri lorsque j'étais arrivé. Mais, un gémissement poussé par cette dernière m'arrêta alors que je me trouvais devant l'entrée. Vivante ? Non, impossible. Mon plan échouerait si elle était en vie. Et personne ne pouvait survivre à de telles blessures ! De plus, je ne pouvais pas me permettre de la tuer. La vérité serait trop grande aux yeux du clan. J'étais censé la protéger, non pas la tuer ! Ah, mais c'était de sa faute aussi. Pourquoi ne pas être partie avec les chatons ? Je pouvais m'occuper du renard seul. Je m'approchai, aussi silencieux qu'un serpent de la vicitme. Je la vis de plus près. Son flanc se soulevait et s'abaissait faiblement. Ses yeux était légèrement entrouverts. Je l'inspecta, avant de lui chuchoter :

- Ta loyauté te perdra, Nuage Démoniaque. Dans la vie il faut savoir faire les bons choix. Tu as eu de la chance que je sois arrivé à temps. Le renard n'aurait de toi que de la chair à corbeau ! La prochaine fois, tu agiras un peu moins et tu écouteras un peu plus. Fais ce que je te dis, point Je la regardai, avant de lui annoncer : Je vais chercher le guérisseur. N'essaye surtout pas de bouger ou tu auras affaire à moi.

Je soupirai en grognant à moitié. A partir de maintenant, je la surveillerais d'un peu plus près. le poil encore hérissé, je me dirigeai vers la sortie.. Soudain, je vis un des petits chatons. Il me demanda d'un petit "miaou" :

- Tu fais quoi ?

J'étais plus que exaspéré. C'en était trop. Mais que faisait-il donc ici ? Pourquoi n'était-il pas avec les autres ?!

- Que fais-tu là ? Pourquoi n'est tu pas avec tes frères et sœurs ? Allez, file !

Je sortis de la pouponnière accompagné du chaton qui me posait mille questions auxquelles je n'avais aucune envie de répondre. Je me dirigeai vers l'antre de Cœur Cendré, la guérisseuse du Clan. Il fallait jouer les bons matous...

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